Circuit International de Sakhir: Barheïn !

Petit voyage dans les Pays du Golf

Bahrain National Museum ,Manama-Pearl diving sculpture…

Al Fateh Mosque, Bahrain

Zoom sur le lieu et la piste :

 
http://www.lefigaro.fr/international/2011/02/21/01003-20110221ARTFIG00671-bahrein-royaume-sous-surveillance.php

https://edgeglobalevents.com/events/event/formula-1-bahrain-grand-prix/

         Pour le sport automobile, le Moyen Orient est un pays à conquérir. En 2004, un nouveau circuit arrive dans le calendrier du Championnat du Monde de Formule 1, la piste de Sakhir entre de plein fouet dans la cour des grands. Rien n’a été laissé au hasard pour réussir ce pari de construire un circuit au milieu du désert !

         Plusieurs projets ont été mis en route, mais sans jamais réussir à être concrétisés de façon définitive. Beyrouth ayant même failli être choisi pour organiser un Grand Prix de Formule 1 en 1998, mais un changement politique mettra à néant tout espoir de voir un jour le Moyen Orient organiser une course.        

         – Le projet : La situation semble bloquée, mais Bernie Escclestone désireux de fuir l’Europe (devenue trop contraignante en matière de publicité sur le tabac) se met en prospection auprès de divers pays. Bahreïn semble être le meilleur parti pour réussir à organiser une course sur un nouveau continent. Tout débute réellement en 1999 quand Hamad ben Issa al-Khalifa devient le nouvel Emir du Royaume suite au décès de son père. Après une visite de l’Emir sur le Grand Prix d’Italie en 1999, un accord est trouvé pour organiser une course à Bahreïn dans les années futures. 2002 concrétisera tous les espoirs puisque un accord définitif est signé par le Ministre des sports Fawaz ben Mohammed al-Khalifa et la Formula One Management (FOM) pour qu’un Grand Prix de Bahreïn soit inscrit sur le calendrier 2004. A trente kilomètres au sud de la capitale de Manama, le site de Sakhir est immédiatement choisi…

         – La naissance du circuit : C’est donc à Sakhir que la première pierre est posée en octobre 2002 par l’Emir du Royaume de Bahreïn et le prince Andrew d’Angleterre. Ce circuit dessiné par l’autrichien, Hermann Tilke, peut donc naître au milieu du désert ! L’architecte, déjà le concepteur des tracés de Sepang, de l’A1-Ring, du nouvel Hockenheim et de Shanghai s’inspire des lieux pour créer de toute pièce cette piste. Ainsi, les grandes tribunes du circuit lui sont venues à l’idée en voyant les fameux « trous à vents » typiques de l’habitat local (toits en pointe entourés de quatre piliers formant un carré). Pour la zone des stands et du paddock, il adopte le concept de l’oasis : Il entoure cette parcelle de pelouse verdoyante pour montrer le contraste entre le ravitaillement des monoplaces et le repos des hommes à l’aridité désertique du reste de l’infrastructure qui symbolise la rudesse des combats de vitesse qui se joue sur la piste.

L’ampleur de ce chantier est symbolisée par des chiffres très impressionnants :

– Un million de mètres cubes de sable est évacué avant même de pouvoir entamer la construction.
– Les 3 000 ouvriers venus d’Inde, de Malaisie et du Pakistan sont supervisés par 60 ingénieurs durant les 14 mois que durent les travaux.
– 60 000 tonnes d’un granit spécial sont importées du Pays de Galle pour construire le revêtement de la piste.
– Le coût total du circuit et des infrastructures reviennent à 300 Millions de dollars (220 millions au départ).
– Pour la décoration, il convient d’ajouter des milliers de palmiers à 2 500 dollars l’unité.        

           C’est donc le 04 avril 2004, que le Royaume de Bahreïn accueille pour la première fois au Moyen Orient, une course de Formule 1.

         Le circuit de Sakhir s'est déroulé de jour avec un départ à 13h en pleine journée pendant près de 10 ans.

          Pour les dix ans de cette apparition au calendrier du championnat du monde de Formule 1, il a été pour la première fois couru de nuit en 2014, à la manière du Grand Prix de Singapour. Ainsi, ce ne sont pas moins de 495 pylons jalonnent aujourd'hui le périmètre pour éclairer la piste dès le départ donné localement à 18 heures (17h, heure française).

         Le complexe bahreïni était pourtant déjà suffisamment impressionnant. Il comprend six tracés dédiés aux différents sports mécaniques, mais tous sont victimes du même fléau : le sable. Avec le vent (relativement fort sur cette petite île de Bahreïn), celui-ci risque en effet de venir lécher la piste et de tourbillonner au point de la rendre dangereusement glissante. Heureusement, un produit adhésif (mélange collant) est pulvérisé sur les pourtours de la piste de manière à ce que les grains de sable se soudent entre eux. Le phénomène est donc réduit au maximum, mais la surface évolue malgré tout au fil du week-end.

        Le Grand Prix étant désormais couru de nuit, la chaleur n'est plus le problème insurmontable qu'elle a pu être les premières années (un pilote pouvait alors perdre 2 à 3 kilos durant la course). Les pilotes sont donc plus à l’aise et le spectacle promet à nouveau d'être au rendez-vous, notamment car ce tracé incarne parfaitement ce qu’on appelle un circuit "stop and go" : il combine virages à haute et à basse vitesse.

"Les deux meilleures opportunités de dépassements se trouvent dans les premier et quatrième virages en épingle (T1 et T4, ndlr), commente Sergio Pérez. Ce sont deux bons endroits pour attaquer : vous pouvez pousser un autre pilote vers la ligne intérieur et puis attaquer à la sortie, quand ils sont plus vulnérables."

         Ce premier virage T1 a été nommé "virage Michael Schumacher" en hommage au septuple champion du monde. Il est perçu comme l’un des meilleurs endroits pour dépasser, de tout le calendrier ! On y arrive en effet à plus de 300 km/h pour freiner aux alentours de 60 km/h. La différence est énorme et on peut aisément y prendre l’avantage sur un rival.

 

Michael Schumacher (GER) Ferrari F2004 crosses the line to win. Formula One World

Le freinage : un véritable casse-tête

         Le circuit de Sakhir est aussi le premier de l’année qui pourrait donner quelques maux de têtes aux écuries en ce qui concerne le freinage. Les longues lignes droites et les importants ralentissements ne signifient qu’une chose : la moindre erreur de calcul se paye cash au niveau des freins. La stabilité au freinage sera capitale, sans parler du refroidissement des disques par les écopes qui sera l’un des plus gros challenge du week-end.

         Les virages 9 et 10 sont, sur ce point, les plus piégeux du circuit : le freinage est considérable, et s'effectue, en tournant, à un endroit où la roue avant gauche se lève. Il n'est donc pas rare de voir des pilotes bloquer leurs roues à l'entame de ces courbes.

         D’autres virages sont aussi à mettre en évidence comme le rapide enchaînement T6 et T7 ou encore le gauche T11 en montée. "Pour faire au mieux dans ces virages, vous avez besoin d’un aileron avant très efficace et de beaucoup d’adhérence", précise Jenson Button.

         Malgré l’apparente difficulté du tracé et des conditions peu idéales, il est bon de noter que Sakhir est le premier circuit au monde à avoir reçu le prix de la "FIA Institute Centre of Excellence Award" pour la sécurité optimale qu’il offre aux pilotes. Les infrastructures d’accueil ont également été récompensées, notamment grâce à son centre medical.

Grand Prix de Bahreïn :
"Formula 1 Gulf Air Bahrain Grand Prix"

• Piste de l'année 2010 :
  
  
  Pole position : Sebastian Vettel (Red Bull-Renault) en 1 min 54 s 101
  Meilleur tour en course : Fernando Alonso (Ferrari) en 1 min 58 s 287 (191,707 km/h)
  

• Piste habituelle :
  
  

Données

- Vitesse maximum : 335,7 km/h en 2014 (contre 314 km/h en configuration 2013).
http://www.f1i.com/infos/qualifs-les-meilleures-vitesses-de-pointe/
- Vitesse moyenne : 197,6 km/h en configuration 2016 (contre 194,63km/h en 2012)
- Distance avant le premier virage : 320 m
- Plus longue ligne droite : 1205 m
- Plus grande vitesse en courbe :  259 km/h en 2012
- Plein gaz : 66 % du tour
- Freinage : 18 % du tour
- Changements de vitesses : 95 par tour
- Energie produite par le freinage en course : 130 kWh en 2014
- Essence utilisée : 1,7 kg en 2014 (contre 2,5 kg en 2013)
- Coût d'un arrêt aux stand : 23,2 secondes
- Zones aileron mobile: 2 zones de DRS - Ligne droite principale des stands et ligne droite entre les virages 10 et 11.

 

 

Records de la piste

- Meilleur tour : Michael Schumacher - 1’30.252 en 2004 (Ferrari)
                         et Pedro de la Rosa - 1’30.252 en 2005 (Mc Laren) à égalité
- Record pôle position : Sebastian Vettel (1'27.958 Ferrari) en 2018
              a battu Lewis Hamilton 1'29.493 (Mercedes) en 2016
              a battu Michael Schumacher - 1’30.139 en 2004 (Ferrari) ancien record
- Pilote les plus victorieux : Sebastian Vettel - 4 Victoires (2012, 2013, 2017 et 2018)
              a battu Fernando Alonso - 3 Victoires (2005, 2006 et 2010)
- Ecurie la plus victorieuse : Ferrari  - 6 Victoires
 

 

Résultat du précédent Grand Prix

• Vendredi 6 avril :
  Essais libres 1 à 13h00.
  Essais libres 2 à 17h00.

  Samedi 7 avril :
  Essais libres 3 à 14h00.
  Qualifications à 17h00.

  Dimanche 8 avril :
   La Course à 17h10. 

      « Drapeau du royaume Bahreïn » : 
le pavillon national fut adopté en 1959. Comme la plupart des autres États du golfe Persique, le drapeau est composé des deux couleurs séparées par une ligne brisée :
   _ le Blanc (côté Guidant ; 1/4 de la largeur) pour la Grande-Bretagne,
   _ et le Rouge pour l'Islam.

      La ligne en zigzag apparut en 1972. Elle comportait jusqu'en 2001 les 8 pointes blanches qui faisaient référence aux nombre d'émirats des Emirats arabes unis au temps où le pays y était integer. En 2002, l'émir Isa ibn Salman Al Khalifah adopta une nouvelle constitution et réduisit le nombre de pointes à cinq, rappelant les cinq Piliers de l'Islam.

Sources : fanaticf1, l'historique des billets de recitsdecourse, F1i magazine, pinterest, le Web
http://www.fanaticf1.com/sakhir-un-circuit-au-milieu-du-desert/