• Merci beaucoup à Norbert pour ce billet

    dimanche 28 mars 2010, Par Norbert Billaud

    Pour Michelin, la deuxième épopée en Formule 1 a duré de 2001 à 2006. Six saisons qui ont permis au manufacturier clermontois de remporter 43 victoires et quatre titres mondiaux. Chez Michelin, la compétition fait partie des gènes de la société. Elle demeure le meilleur laboratoire pour tester les innovations technologiques dans des situations extrêmes, et elle constitue un puissant stimulant pour progresser...

    Michelin et la Formule 1 : L'histoire d'une épopée triomphale !

    Michelin a disputé sa première compétition automobile en 1895, à l'occasion de la course Paris-Bordeaux-Paris, en équipant l'Eclair, première voiture au monde chaussée de pneumatiques. Depuis, la marque n'a cessé d'accroître son avance technologique. C'est ainsi pour démontrer la supériorité des pneus radiaux que Michelin s'est lancé pour la première fois en Formule 1 : Le 16 juillet 1977...

    L'histoire est devenue une légende, puisqu'à cette occasion, Michelin a choisi de se plonger dans la F1 en équipant la désormais célèbre "théière jaune", ainsi que l'avaient surnommé ses concurrents britanniques : La Renault Turbo RS01 se posait en voiture révolutionnaire puisqu'elle était équipée d'un moteur turbo et de pneus radiaux, deux technologies qui allaient rapidement s'imposer à toute la F1. Si les moteurs turbo sont désormais bannis par le règlement, les pneumatiques d'aujourd'hui sont d'ailleurs toujours bâtis autour d'une carcasse radiale.

    C'est en équipant une Ferrari, en 1978, que Michelin a remporté sa première victoire en F1, au Grand Prix du Brésil. Bien d'autres victoires se succèdent alors jusqu'en 1984, lorsque Niki Lauda est sacré Champion du Monde au terme d'une campagne qui voit Michelin remporter 14 Grands Prix sur 16. La démonstration de la supériorité des produits clermontois étant largement faite, la marque se retire alors une première fois de la F1 fin 1984, après 59 victoires décrochées en 112 Grands Prix. Mais l'esprit de la course n'a jamais cessé de titiller l'esprit des dirigeants de Michelin. C'est ainsi que 15 ans plus tard, en décembre 1999, Edouard Michelin annonçait le retour en F1 du manufacturier clermontois.

    La saison 2000, du coup, fut mise à profit pour mettre au point les pneus qui allaient s'aligner sur les grilles de départ du monde entier à partir du Grand Prix d'Australie 2001, à Melbourne. Tom Kristensen et Jorg Müller, les pilotes d'essais Michelin passent ainsi en revue plus de 3000 pneus sur différents circuits et couvrent plus de 10 000 km tout au long de l'année 2000, soit l'équivalent d'une bonne vingtaine de Grands Prix. Pour Michelin, le défi était d'autant plus difficile à relever que de nombreuses écuries prestigieuses avaient fait confiance à la marque de Clermont-Ferrand : BMW WilliamsF1, Renault Sport, Jaguar Racing, Prost Acer et European Minardi se sont tout de suite lancés avec Michelin. A l'issue de la saison 2001, les acteurs de cette aventure pouvaient lâcher un soupir de soulagement : Quatre victoires et quatre pole positions venaient saluer ce retour à la Formule 1.

    En 2002, Michelin a terminé la campagne avec "seulement" deux victoires dans son escarcelle mais les progrès techniques réalisés au niveau de l'offre pour sol sec ont évolué de manière positive.

    Michelin et la Formule 1 : L'histoire d'une épopée triomphale !

    En 2003, pour sa troisième saison, Michelin est passé du rôle de débutant doué à celui de challenger jouant les titres de Champion du Monde. A ce niveau de compétition, les progrès techniques réalisés par Michelin ont relevé d'une performance de très haut niveau. Avec 7 victoires, 30 places sur le podium et le souvenir exaltant du Grand Prix de Hongrie où 7 monoplaces chaussées en Michelin devancent la première voiture équipée par le manufacturier concurrent : Michelin a pleinement démontré sa capacité à produire les meilleurs pneumatiques.

    En 2004, la supériorité de la Ferrari n'a permis à Michelin de remporter que trois victoires, mais avec trois pilotes différents, ce qui a démontré une nouvelle fois la capacité des pneus clermontois à s'adapter sur plusieurs voitures.

    La saison 2005 a marqué un succès total pour Michelin. 18 victoires en 19 Grands Prix, le titre mondial des pilotes avec Fernando Alonso, celui des constructeurs avec Renault : Le triomphe a été total. A la fin de la saison, la marque a annoncé sa décision de se retirer de la discipline au terme de la campagne 2006. Une saison d'adieux qui se conclut en beauté, puisque Michelin décroche une nouvelle fois les deux titres mondiaux, avec Fernando Alonso et Renault, décrochant au passage neuf victoires supplémentaires.

    La deuxième aventure de Michelin en F1 avait commencé à Clermont-Ferrand, par l'annonce du retour faite en décembre 1999. Sept ans plus tard, c'est à nouveau à Clermont-Ferrand que l'aventure se termine, ce 12 décembre 2006, par la démonstration d'Heikki Kovalainen au volant de la Renault R25 Championne du Monde en 2005 avec Fernando Alonso.

    Une démonstration qui marque la dernière apparition des pneus Michelin sur une monoplace de F1 : De Clermont à Clermont, la boucle est bouclée !

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